Lorsque j’ai lancé ma pratique de conseil en stratégie du développement durable, j’ai immédiatement songé à suivre une formation en coaching en parallèle afin d’acquérir les outils et l’expertise nécessaires. La complémentarité de ces activités m’a semblé être une évidence. Pourquoi cela? Qu’est-ce que le coaching venait faire dans l’affaire?...
Eh bien, durant mes années passées en entreprise, j’ai fait l’expérience de nombreuses situations dans lesquelles le cadre ou le gestionnaire ont à prendre des décisions majeures qui peuvent avoir un impact sur leur entreprise mais aussi sur leur carrière. Il est parfois difficile d’aller chercher conseil à l’interne et l’on se sent parfois isolé. Peur de l’échec. Peur du regard des autres. Plus on avance, plus on est exposé.
Dans quel cas le coaching peut aider?
Que ce soit un-e gestionnaire nouvellement promu-e qui doit établir son leadership et réfléchit à la meilleure manière de diriger son équipe et d’atteindre ses objectifs. Ou encore, un-e responsable RSE qui cherche à convaincre son équipe de direction que l’entreprise doit entamer un parcours de décarbonation parmi une myriade d’autres priorités. Ou un cadre qui connait un conflit avec un de ses collègues et ne sait comment le résoudre. Ou bien encore, un-e gestionnaire désappointé-e de ne pas avoir eu la promotion qu’il ou elle espérait et qui se remet en question…
La liste de ces situations est longue et chacun d’entre nous en a connu au moins une durant sa carrière.
Lorsque l’on se penche sur le développement durable en particulier, les cadres en charge de ces dossiers font face à de nombreux enjeux :
- Convaincre leur équipe dirigeante du bien-fondé de leur démarche
- Faire avancer telle ou telle idée
- Obtenir les budgets nécessaires
- Aligner les équipes sur une vision et une stratégie commune
- Se fixer des objectifs ambitieux et mesurables
- Entamer un processus de transformation
- Atteindre des résultats rapidement
Comment le coaching peut-il compléter la démarche de consulting?
Prenons l’exemple de Marc. Il est responsable des affaires publiques dans son entreprise et a hérité du dossier RSE. Marc souhaite se faire accompagner par un-e consultant-e pour entamer la démarche de durabilité de son entreprise. Celle-ci va inclure un diagnostic de la situation, un benchmark par rapport aux joueurs de l’industrie et un sondage des parties prenantes principales afin de comprendre les sujets matériels sur lesquels l’entreprise devrait axer ses efforts. Le/la consultant-e va aider Marc à y voir plus clair et va lui fournir des éléments factuels afin de pouvoir présenter les conclusions à son comité de direction.
Mais cela ne suffit pas. Marc est anxieux à l’idée de présenter ces résultats. Il sait que le comité de direction n’est pas aligné derrière le besoin d’entamer une démarche de durabilité. Il ne sait pas s’il va être capable de faire passer son message de manière efficace. Il subit la peur d’échouer et aurait besoin d’aide pour élaborer son plan d’action. C’est précisément dans ce genre de situation qu’un-e coach peut intervenir.
Le/la coach va accompagner le/la gestionnaire et l’aider à aborder les différentes situations auxquelles il ou elle est confronté-e pour obtenir de meilleurs résultats plus rapidement.
Dans le cas de Marc, il va partager avec son/sa coach son point de vue sur sa situation, les enjeux qu’il doit résoudre, les objectifs qu’il poursuit, et ensemble ils vont explorer les possibilités qui s'offrent et examiner les meilleures stratégies.
Le rôle du/de la coach est de faire voir ce qui manque pour réussir, pour aller plus loin, pour être plus efficace, pour surmonter des difficultés plus aisément. Le/la coach va faire émerger des moyens et des actions pour répondre aux situations plus rapidement et plus efficacement.
Grâce à son/sa coach, Marc va être mieux outillé pour faire avancer son dossier. Il va prendre confiance en lui, va articuler une stratégie claire pour son entreprise et établir son leadership dans son nouveau rôle.
Quelle est la différence entre conseil et coaching?
Dans le cas de services conseils, le/la consultant-e va réaliser des tâches que son client lui délègue. En matière de développement durable, cela peut aller du diagnostic de l’entreprise en amont, en passant par l’élaboration de la stratégie, à la mesure de la performance, et jusqu’à la reddition de comptes en aval. Le client va engager le consultant soit parce qu’il ne possède pas cette expertise ou qu’il/elle n’a pas de ressources en interne pour réaliser ces travaux.
Un-e coach va agir en tant que partenaire de son client. La fixation d’objectifs et d’un plan d’action personnel est du ressort du client. Bien qu’un-e coach donne du feedback et aide son client à se donner de solides objectifs professionnels ou personnels, c’est le client qui demeure responsable de faire ce qu’il faut pour obtenir les résultats qu’il/elle désire. Le coach accompagne, aide à avancer, peut même challenger son ou sa cliente. Mais le client demeure maître de sa propre feuille de route.
En conclusion, les démarche de conseil et de consulting fonctionnent parfaitement dans le cadre d’une approche coordonnée et intégrée. Alors que le/la consultante va travailler sur tel ou tel élément de la stratégie et de la feuille de route RSE de l’entreprise, le/la coach va accompagner son client afin de l’aider à se développer dans sa fonction, de résoudre de manière optimale les enjeux qui se présenteront et d’obtenir de meilleurs résultats personnels et professionnels.
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Durablement,
Magali Depras
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